Deux cœurs qui battent à l’unisson
Sur le plan physiologique, c’est le système cardiovasculaire qui est réellement «au cœur» des relations sexuelles. Les études réalisées auprès de jeunes couples mariés en train de faire l’amour ont révélé une augmentation graduelle de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle au cours de la relation, avec des pics tournant autour de 125-130 battements par minute et une tension artérielle systolique de 150-160 mm de Hg dans les 10 à 15 secondes précédant l’orgasme.
Le sexe, est-ce vraiment de l’exercice?
En matière de dépense d’énergie, on a calculé qu’une relation sexuelle «standard» équivaut à peu près à l’énergie déployée pour monter deux paliers d’escalier, ce qui correspond à une dépense énergétique de 3 à 4 fois plus grande environ qu’une personne au repos. L’activité sexuelle peut donc être considérée comme une activité physique d’intensité légère à modérée, associée à une dépense énergétique semblable à la marche rapide, par exemple.
L’infidélité peut-elle vraiment briser le cœur?
Le caractère modéré de l’activité sexuelle fait en sorte que le risque d’accident cardiovasculaire ou de mortalité pendant une relation sexuelle est extrêmement faible: environ une chance sur un million, et frappe surtout les personnes qui ne sont pas en bonne forme physique.
Il faut aussi mentionner que, dans la majorité des cas, ces morts subites touchent des hommes au cours d’un rapport sexuel extraconjugal, la plupart du temps avec une partenaire plus jeune. Il est probable que la surexcitation provoquée par ces rencontres, combinée à un certain niveau de stress ou de culpabilité et à un effort physique plus élevé qu’à la normale, provoque une trop forte augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle qui favorise l’obstruction des artères coronaires et l’infarctus. L’infidélité peut donc vraiment briser le cœur!
Cet article est adapté d’un texte initialement publié à observatoireprevention.org. Les études dont sont tirés les résultats mentionnés ci-dessus sont décrites plus en détail dans l’article original.