Quelle aventure je vis depuis un an! Mon voyage vers le mieux-être avait commencé avant ça, mais c’est vraiment en 2021 que tout s’est mis en place. J’ai l’impression d’avoir pris mon envol.
Retour vers le passé
J’écrivais dans ma première chronique que je souhaitais, à la fin de la démarche de remise en forme que j’entreprenais:
- pouvoir proposer à mon amie Jacinthe d’aller à pied au Jardin botanique et s’y promener.
- être en mesure de passer un après-midi à faire de la raquette avec ma sœur et mes cousins et cousines sans être à bout de souffle au bout de 10 minutes.
- entrer de nouveau dans mes vêtements prépandémie.
Est-ce que tout ça est arrivé? Pas tout à fait. J’ai dû accepter durant l’année qui vient de s’écouler que j’avais vraiment la fibromyalgie et, donc, que j’avais plus de limitations physiques que la plupart des gens. Il y a des choses que je ne suis pas capable de faire, que je ne pourrai peut-être jamais faire, MAIS j’ai réalisé que ce n’était pas de la paresse et qu’il y avait quand même plein d’activités que je pouvais faire. Juste ça, pour moi, c’est énorme comme changement.
Accro à l’exercice?
Non, il n’y a pas eu de transformation spectaculaire comme on peut en voir dans certaines émissions de téléréalité. Je ne suis pas devenue accro à l’activité physique, pas plus que je me suis inscrite à quatre marathons et à deux Ironman. Mes vêtements prépandémie sont toujours rangés dans ma garde-robe. J’ai acheté des leggings et des chandails une taille au-dessus. Et c’est très bien comme ça.
Je suis quand même maintenant capable de toucher mes orteils avec les mains et de me mettre de la crème partout dans le dos, même sur le fameux petit spot qu’on a tous de la difficulté à rejoindre et qui démange tout le temps l’hiver! Yé! Ce n’était pas gagné d’avance, hein, car ma flexibilité est loin d’égaler celle de, euh, Nadia Comaneci (ou Simone Biles, pour les plus jeunes), disons. C’est tout un exploit pour moi!
Changer sa façon de penser
Mais le changement le plus important, c’est dans ma tête qu’il a eu lieu. Dans ma façon de voir les choses. C’est arrivé quand Claudia, la kinésiologue, m’a dit: «Faire de sa santé une priorité, c’est un mode de vie. C’est des choix qu’on fait chaque jour. On SE choisit chaque jour.» Une révélation! À partir de ce moment-là, je n’ai plus vu l’activité physique comme une corvée, mais plutôt comme une façon concrète de prendre soin de moi. Être en santé (en agissant sur les facteurs sur lesquels on peut agir), c’est le plus beau cadeau qu’on peut s’offrir et offrir à ceux qu’on aime.
J’ai aussi compris qu’avoir des limites (on en a tous, hein, que ce soit des douleurs chroniques comme moi, un manque de temps, une blessure, une grande fatigue, un manque de motivation, etc.) ne devait pas m’empêcher de bouger. Au contraire, je vais mieux quand je bouge (sauf quand je décide de faire soudainement 16 000 pas dans une journée!). J’ai moins de douleurs, je dors mieux, je suis moins anxieuse. J’ai enfin réalisé que ça marchait!
Une chose importante que j’ai apprise au cours de l’année, et qui a littéralement changé ma vie: savoir qu’on peut se laisser du temps pour intégrer de nouvelles habitudes. Ça évite toute la partie culpabilisation, du genre: je n’y arrive pas, je suis nulle, ça ne marchera jamais.
Être dans la bienveillance
J’ai appris à faire preuve de bienveillance envers moi, d’autocompassion. Jean-François, le psychologue, m’a expliqué qu’on pouvait choisir la voix qui nous accompagne. Depuis, au lieu de dénigrer mes efforts, cette voix me dit: «C’est sûr qu’il va y avoir des hauts et des bas. L’important, c’est que tu fais ton possible. Tu te sens déjà mieux qu’il y a quelques mois. Continue, tu es capable». Ouf! La différence que ça fait!
Petit bilan de l’année
Cette année, j’ai intégré la cohérence cardiaque, la méditation, la marche et les étirements dans ma vie. Je suis très fière de moi. Résultat? Mes douleurs ont diminué d’environ 65 %. C’est énorme! J’ai aussi décidé d’inclure la massothérapie et l’ostéopathie dans mon arsenal d’outils pour le mieux-être. Dans ma condition, ça fait une grande différence. Surtout qu’en faisant mes pas et mes étirements, le bienfait des séances dure beaucoup plus longtemps.
En fait, c’est la deuxième fois de ma vie que je peux dire que j’ai de l’énergie (c’est formidable!) et que je suis consciente que les bonnes habitudes que j’ai acquises au cours de l’année jouent un grand rôle dans cette sensation inhabituelle pour moi qui est d’être bien!
Je souhaite bien sûr remercier du fond du cœur Jean-François et Claudia, toute l’équipe de TOUGO, sans qui cette aventure n’aurait pas été possible. Je suis tellement reconnaissante de la chance que j’ai eue d’être entourée par des gens si doués et à l’écoute! J’espère qu’on a pu inspirer d’autres gens à bouger davantage. Comme ma sœur, qui s’est inscrite à un cours de yoga et à un cours de stretching, mon amie Jacinthe, qui s’est remise à aller au gym, et mon amie Julie, qui poursuit sa remise en forme amorcée en même temps que la mienne. Bravo, les filles!
Changer, une habitude à la fois
En 2022, j’ai décidé que je prenais en main mon alimentation. Je vais apprendre à cuisiner. (Mieux vaut tard que jamais, hein.) Moins d’aliments ultratransformés et plus de plats mitonnés, voilà mon nouveau mot d’ordre! Grâce aux habiletés développées au cours de l’année qui vient de passer, j’ai confiance que ça va arriver, et j’ai hâte de voir les changements que ça va apporter sur le plan de ma santé. Parce que changer, une habitude à la fois, ça ajoute des années à notre vie, mais surtout de la vie à nos années!
Merci à Jean-François Villeneuve, psychologue spécialisé en modification des habitudes de vie, et à Claudia Labrosse, kinésiologue agréée par la Fédération des kinésiologues du Québec, pour leurs précieux conseils.