Émotions
On observe les lieux
Afin de ne pas laisser nos émotions nous envahir et compromettre notre équilibre et nos relations, on s’arrête, on s’introspecte et on identifie quelles émotions nous posent le plus problème: colère, tristesse, peur, etc.
On soulève les tapis et on vide les garde-robes qui débordent
On peut avoir tendance à étouffer certaines émotions inconfortables, à les fuir ou à les refouler par toutes sortes de stratégies destructrices (consommation, travail, crises, etc.). Comme les émotions sont des réactions spontanées et involontaires, chercher à les nier ou à lutter contre elles ne fera que nous faire perdre beaucoup d’énergie et ajouter d’autres couches d’émotions négatives, telles que la frustration, la honte et l’impuissance de ne pas y arriver. On a donc plutôt avantage à les reconnaître et à accepter d’en prendre soin.
On fait circuler l’air
La meilleure façon de composer avec nos émotions, c’est d’apprendre à mieux nous réguler, c’est-à-dire à adapter notre état émotionnel pour qu’il soit tolérable, ajusté à la situation et qu’il reste au service de nos besoins.
- On résiste au passage à l’acte (lancer, crier, frapper, etc.) en se donnant un délai de 10 à 15 minutes avant de céder à la pulsion;
- On pratique une technique de respiration ou de relaxation pour s’apaiser et se sécuriser;
- On tolère l’inconfort en se rappelant que toute émotion, même très intense, est passagère et finit donc toujours par redescendre;
- On identifie notre besoin (soutien, encouragement, reconnaissance, etc.);
- On s’exprime avec calme et fermeté.
Pensées
On époussette la bibliothèque
Que l’on soit pris ou prise avec des ruminations du passé, de l’anticipation excessive de l’avenir ou encore une suranalyse des événements, nos pensées peuvent également être source de souffrance. On a alors avantage à prendre conscience de notre discours intérieur.
On fait de l’élagage
On constate nos pensées automatiques, irrationnelles et nos distorsions cognitives, comme:
- le tout ou rien;
- les conclusions hâtives;
- la surgénéralisation;
- la dramatisation ou la minimisation.
On jette et on recycle
On remplace les pensées nuisibles pour d’autres plus flexibles, ajustées et réalistes. Par exemple:
- on nuance notre pensée;
- on vérifie nos interprétations;
- on formule d’autres hypothèses;
- on se questionne sur sa responsabilité;
- on se distance de la pensée nuisible (plutôt que «Je suis pas bon ou bonne», «Mon cerveau me dit que je ne suis pas bon ou bonne»).
Sensations
On observe les lieux
Pour éviter que certaines sensations nous incommodent au point d’affecter notre fonctionnement ou notre bien-être, on fait un scan de chaque partie de notre corps pour y détecter les inconforts, les tensions ou les douleurs: mal de tête ou de ventre, pression à la poitrine, douleurs musculaires, etc.
On fait une liste
On note nos observations, à l’aide d’un journal ou d’une application, afin de recueillir des données sur:
- la fréquence et l’intensité des sensations;
- les moments de la journée ou de la semaine;
- les conditions dans lesquelles elles se manifestent (lieu, événement, etc.).
On organise
On fait des liens entre la présence des sensations problématiques et les éléments de l’environnement pour en découvrir les déclencheurs. Par exemple:
- J’ai mal au ventre quand je suis en colère;
- Je fais des migraines quand le stress s’accumule;
- J’ai des palpitations et des tremblements quand je dois parler en réunion.
On fouille dans les coins
On cherche la fonction possible de la sensation. Pour ce faire, on se demande en quoi elle peut nous rendre service. En effet, les sensations (maux de ventre, battements de cœur, etc.) surviennent souvent pour nous indiquer un besoin profond.
On jette, on lave et on renouvelle
On apprend à prendre au sérieux ces signaux plus tôt et on choisit des pistes d’action pour mieux les prévenir, que ce soit en:
- s’affirmant davantage;
- se reposant plus souvent;
- apprenant à faire preuve d’indulgence envers soi.
Comportements
On fait la liste des travaux à faire
On détermine…
- les habitudes et comportements qui ne sont pas cohérents avec nos valeurs et nos objectifs de vie;
- les actions qui nous permettraient de nous rapprocher de ce qui est important pour nous.
On désencombre
On pose des gestes pour tenter de se dépouiller de ce qui est lourd ou superflu dans nos vies: surcharge de travail, surconsommation, dépendance, etc.
On fait de la place
On laisse place à du léger, du beau, du fun, du sens comme l’art, la musique, l’écriture, les jeux, le plein air, la spiritualité, etc.
On répare et rénove
- On choisit de se débarrasser d’une mauvaise habitude de vie (consommation excessive d’alcool, surutilisation des écrans, etc.) en la remplaçant par une autre qui va dans le sens de ce qu’on valorise. Par exemple, on remplace son verre d’alcool de trop par un mocktail, on laisse son cellulaire de côté aux repas pour prendre une vraie pause et porter attention aux autres…
- On s’engage avec courage dans la direction souhaitée en commençant par un petit pas, puis un autre… l’action nous motivant à garder le cap en direction de notre objectif.
Alors, vous y voyez plus clair? Bon ménage du printemps!
Merci à la psychologue Isabelle Queval pour la rédaction de cet article.