Conseils

7 idées pour célébrer autrement le temps des fêtes

26 novembre 2020

Isabelle Queval

Psychologue

Temps de lecture 4 minutes
7 conseils pour célébrer autrement les fêtes
L’année 2020 nous a fait la surprise d’un virus qui n’est pas un cadeau! Et comme il semble vouloir rester en visite pour Noël, comment peut-on faire pour célébrer autrement tout en prenant soin de soi et en conservant l’esprit des fêtes?

1. Accepter ce sur quoi on n’a pas de contrôle

Le coronavirus entraîne des changements incertains qui peuvent autant alléger que compliquer notre réalité. Par exemple:

  • les grands rassemblements de famille et amis sont divisés en de plus petites rencontres, mais donc plus nombreuses et plus rapprochées
  • le magasinage est plus compliqué en personne et les délais, plus ou moins longs en ligne
  • les activités intérieures pour occuper les enfants sont restreintes, etc.)

On a donc avantage à:

  • faire le deuil de ce qui n’est pas possible (party de danse, bises et câlins, etc.)
  • saisir l’occasion de simplifier, de nous dépouiller du superflu et de revenir à l’essentiel (par ex.: on fait un échange de services ou de cadeaux locaux utiles, on se paire avec une autre personne/famille, et chacun commande à l’autre un repas-surprise que l’on mange ensemble virtuellement… et on aide du même coup un resto à survivre!

2. Maintenir des rituels

Les rituels ont pour fonction de servir de repères, de nous sécuriser en nous démontrant que tout n’est pas compromis et que la vie continue, de renforcer nos liens et de donner de la profondeur à nos moments significatifs, même si vécus autrement. Des exemples de rituels:

  • décorer le sapin même si c’est juste pour nous-même et/ou organiser un concours virtuel
  • cuisiner des tourtières ou des biscuits, que l’on va distribuer sur les balcons de nos amis ou des membres de notre famille
  • faire du bénévolat ou participer à une guignolée pour contribuer à adoucir les inégalités, amplifiées en temps de pandémie

3. Choisir nos priorités

Avec toutes les contraintes à respecter, il est possible qu’on se sente envahi dans notre bulle familiale, en se retrouvant 24 heures sur 24 tous ensemble, tous coincés sous le même toit. On a alors avantage à cibler ce qui est important pour nous, à modifier nos attentes et à planifier en conséquence. Un des dangers à éviter est en effet de vouloir compenser la situation anormale et de se retrouver avec une trop grande charge mentale et physique. Par exemple, on peut se retrouver à:

  • se transformer en animateur de camp de jour pour distraire les enfants, qui ne peuvent plus voir leurs amis et qu’on préfère garder loin des écrans
  • ramasser sans arrêt nos ados qui chillent à la maison et mangent tout le temps
  • cuisiner en solo les repas des fêtes pour notre bulle en essayant de le faire de façon aussi élaborée que lorsqu’on pouvait partager la tâche à plusieurs

On saisit plutôt l’occasion de:

  • exprimer nos besoins et nos limites avant de les atteindre
  • faire ensemble une tempête d’idées des activités possibles au début des vacances
  • redistribuer les tâches ménagères de façon amusante (par ex.: on fait piger à chacun une tâche par matin)
  • solliciter des services ou des offres externes et préorganisés en ligne (jeu d’évasion, karaoké, dégustation de vin, cours de cuisine ou de tricot, etc.)

4. Nous ressourcer

Face à l’isolement ou l’ennui qu’on peut facilement ressentir en confinement, on peut être tenté de combler le vide par une surconsommation d’écrans, de bouffe, de substances, d’achats en ligne, l’accomplissement de trop de travail ou autre. Ces moyens fonctionnent temporairement pour nous distraire et fuir le manque, mais ne sont ni efficaces ni durables pour nous satisfaire… et peuvent même nous laisser un arrière-goût de honte, de déprime ou d’anxiété. On a alors avantage à varier nos moyens de faire le plein intérieur:

  • Pratiquer 10 minutes de méditation pleine conscience dirigée en ligne ou à l’aide d’une appli (par ex.: Zenfie, Petit BamBou, etc.)
  • Passer des tests de personnalité et de forces mentales en ligne pour apprendre à mieux nous connaître
  • Écrire un journal ou un blogue créatif
  • Lire une bibliographie inspirante ou un guide de voyage pour nous faire rêver
  • Explorer de nouvelles activités en ligne (cours de dessin, de ukulélé, d’espagnol, etc.)

5. Approfondir les relations

Même si on apprécie vraiment nos proches, on peut avoir tendance quand on les voit en personne et en groupe à se centrer sur la tâche et à s’en tenir à des conversations de surface. On peut donc en profiter pour changer nos habitudes et susciter des échanges plus intimes et nourrissants.

  • On organise une visioconférence et on crée des petites salles de discussion (breakout rooms), à 2 ou 3, dans lesquelles on s’invite à piger des questions plus personnelles et à y répondre pour apprendre à mieux nous connaître!
  • On invite un ami ou un membre de la famille élargie à aller faire une marche-jasette! Si on habite trop loin, on se donne quand même rendez-vous pour marcher ensemble, séparés de corps, mais connectés par les oreilles. Superbe façon de prendre soin de nos relations et de notre santé du même coup!

6. Oser la folie et le plaisir!

Une des stratégies d’adaptation les plus saines est entre autres l’humour (pensons au film La vie est belle).

  • On se fait des rencontres virtuelles festives avec des fonds d’écran loufoques, des vêtements chics ou des pyjamas thématiques, des logiciels de transformation, etc.
  • On joue à des jeux de société drôles et dynamiques
  • On écoute ou réécoute une bonne comédie, popcorn inclus!

7. Favoriser les activités en plein air

En se rassemblant en famille et entre amis pour bouger dehors, on fait à la fois le plein d’endorphines et de vitamine D, qui sont de merveilleux facteurs de protection pour la santé physique et mentale.

  • On s’équipe de bons vêtements chauds
  • On fait un concours de bonhommes de neige ou une chasse au trésor
  • On loue ou on emprunte à un voisin ou à la famille le nécessaire pour aller glisser, patiner, faire de la raquette, etc.
  • On fait du géocaching, etc.

Bref, dans ce contexte d’incertitude, on veut s’offrir comme présent d’apprendre à vivre le moment présent, tout en se préparant à bien vivre les moments présents d’ensuite!


Merci à la psychologue Isabelle Queval pour la rédaction de cet article.

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