Quel type de planches privilégier?
Il existe deux types de planches à pagaie (aussi appelées paddleboards, stand up paddleboards ou SUP): gonflable et rigide. «La première question à se poser, c’est si on a l’espace pour entreposer une planche et une auto pour la transporter», indique Claudia Labrosse, kinésiologue et formatrice certifiée par Pagaie Canada. Si la réponse à ces deux questions est non, on va opter pour une planche gonflable, qui se roule et se range dans un sac de transport. Pour la gonfler, il faut compter de 10 à 15 minutes à l’aide d’une pompe à main (ce qui peut nous servir d’échauffement!), ou moins avec une pompe électrique ou à piles. De plus, les planches gonflables sont plus robustes que les rigides et légèrement moins chères. Elles sont parfaites pour les débutants et sont principalement conçues pour le yoga et la balade.
Les planches rigides, quant à elles, sont plus stables et offrent de meilleures performances sur l’eau. «Elles glissent plus facilement et plus rapidement en raison de leur forme aérodynamique. Quelques coups de pagaie suffisent pour se propulser plus loin! Les SUP rigides ont aussi des ailerons amovibles qui peuvent être réglés pour modifier le comportement de la planche (stabilité, maniabilité…)», signale Claudia Labrosse. Elles offrent également plus d’options sur le plan de la forme, du profil, de l’épaisseur et du volume. Qu’on veuille faire du yoga, de la course, surfer sur les vagues, faire de longues balades ou simplement passer un peu de temps sur l’eau l’été, on trouvera la SUP rigide qui répond à nos besoins.
La longueur de la planche
Cela dépend de plusieurs facteurs: notre poids et notre grandeur, notre expérience en SUP, le genre d’activités qu’on veut faire (yoga, expédition, surf, balade avec les enfants, etc.) et le type de plan d’eau (lac, rivière, mer, océan). «Plus une planche est longue, plus sa surface de contact avec l’eau est importante. Les modèles plus longs ont donc une meilleure flottabilité et peuvent accepter une charge plus grande. On peut y emmener un ami, un enfant ou un chien, ou y fixer du matériel supplémentaire comme un sac à dos, une boîte à lunch ou même un sac de couchage et une tente», explique la formatrice. L’idéal pour débuter est donc une planche polyvalente de 9 à 11 pieds (de 2,75 à 3,3 m) de longueur et de 32 à 34 pouces (de 80 à 85 cm) de largeur, selon qu’on navigue seul ou accompagné.
Et les pagaies?
«Pour choisir la bonne longueur de pagaie, on se place debout à côté de celle-ci, en levant le bras tout en le collant contre son oreille. La poignée de la pagaie doit arriver sous le poignet fléchi. De cette façon, on pourra se tenir bien droit sur notre planche quand on pagaiera», soutient Claudia Labrosse. On opte pour une pagaie longue et effilée en eau calme et pour une plus courte et large pour les eaux agitées. Plus la pagaie est légère, plus elle sera agréable à manier. À prendre en considération si on veut faire de longues sorties! Les pagaies les plus légères sont celles en carbone, qui offrent un grand confort, mais qui sont plus fragiles que les modèles en bois ou en aluminium. «Les coups de pagaie constituent un excellent exercice pour les muscles des jambes et du tronc (grand pectoral et grand dorsal) et les abdominaux», souligne la kinésiologue.
La sécurité avant tout
Claudia Labrosse recommande de suivre un cours d’initiation avant de se lancer à l’assaut des cours d’eau du Québec sur notre planche. «Mieux vaut être bien préparé avant ses sorties et connaître le code de sécurité sur l’eau. On communique notre itinéraire à quelqu’un si on va se balader en solo. La planche à pagaie étant considérée comme une embarcation, on n’oublie pas – c’est obligatoire – la veste de flottaison ou le gilet de sauvetage, une lampe de poche étanche (si on sort après le coucher du soleil, avant le lever du soleil ou en période de visibilité réduite), un sifflet et une ligne d’attrape flottante (une corde flottante conçue pour être lancée à une personne tombée à l’eau) d’une longueur minimale de 15 mètres.»
Vous hésitez à vous lancer?
Découvrez pourquoi vous initier à la SUP
Merci à Claudia Labrosse, kinésiologue agréée par la Fédération des kinésiologues du Québec et instructrice certifiée par Pagaie Canada, pour sa collaboration à cet article.