La planche à pagaie ou stand up paddleboard (SUP) se pratique sur une longue planche (semblable à une planche de surf), sur laquelle on pagaie en position debout. Les peuples indigènes de Polynésie, de Tahiti et des Antilles auraient été les premiers à utiliser des embarcations rappelant les planches à pagaie pour se déplacer. Le SUP tel qu’on le connaît aujourd’hui serait quant à lui né dans les années 1940 à Hawaï, où des moniteurs de surf utilisaient leur planche avec une pagaie afin d’avoir une meilleure vue sur les surfeurs dans l’eau ou se servaient de la pagaie pour mieux diriger la planche en surfant sur les vagues. Avec les années, le sport et l’équipement se sont raffinés, et aujourd’hui, on pratique le SUP sur une longue et large planche, avec une pagaie qu’on ajuste selon notre grandeur.
Le matériel requis pour faire du SUP se résume à une planche, une pagaie et quelques accessoires, dont une laisse élastique qui s’attache à la cheville et qui nous permet de récupérer facilement notre planche si on tombe. Il existe deux types de planches: rigides ou gonflables. On peut choisir une planche gonflable, qui sera plus compacte et facile à ranger et à transporter. Si on n’est pas prêt à investir dans l’achat d’un SUP, on peut opter pour la location à un endroit où se pratique cette activité.
Contrairement à la planche à voile ou au surf, ça ne prend pas des heures d’entraînement avant de maîtriser le SUP. La plupart des gens arrivent à se tenir debout sur la planche la première fois qu’ils en font. Autre avantage: lorsqu’on tombe à l’eau, retourner sur la planche demande moins d’efforts que si on était en kayak. De plus, comme il est léger et compact, le SUP est la meilleure embarcation nautique pour découvrir les nombreux plans d’eau du Québec. Polyvalent, il se pratique autant en eau calme qu’en rivière ou en mer. En outre, la mise à l’eau peut se faire n’importe où, même en eau peu profonde. Pas besoin de quai ou de plage! Enfin, on peut pratiquer le SUP en solo, avec des amis, les enfants ou même le chien. C’est une activité ludique et conviviale.
La planche à pagaie est un sport très complet. Elle contribue entre autres à la tonification de l’ensemble des muscles du corps. Lors d’une séance de SUP, on travaille beaucoup le dos, les bras, les épaules et la poitrine. De nombreux muscles sont également sollicités, dont les ischiojambiers, les fessiers et la ceinture abdominale. On développe aussi les muscles stabilisateurs: la planche étant toujours en mouvement, le corps doit sans cesse s’adapter pour rester en équilibre. Ce qu’il y a d’intéressant également avec la planche à pagaie, c’est qu’elle permet de varier les entraînements. On peut par exemple s’entraîner à améliorer notre temps sur un parcours déterminé ou s’amuser à s’entraîner par intervalles, comme en course à pied. Le SUP apporte aussi un véritable moment de détente et de bien-être à ceux qui le pratiquent. La planche à pagaie nous oblige à être dans le moment présent. On doit garder notre équilibre, être attentif au vent, au courant, se concentrer sur nos mouvements de pagaie…
Parmi les raisons qui expliquent la popularité du SUP, il y a le fait que sa pratique est facile et diversifiée. Bien sûr, en planche à pagaie, on peut surfer sur des vagues, que ce soit en mer ou en rivière. Mais on peut aussi descendre des rapides en rivière, parcourir de grands plans d’eau à notre rythme, ancrer notre planche sur un lac et faire du yoga ou enchaîner des exercices (on profite d’un échauffement intégré, juste en pagayant un peu avant), faire de la course, de la pêche… On peut utiliser n’importe quelle planche pour faire nos exercices, mais les planches plus larges ou conçues pour le yoga sont plus stables.
Oui, je le recommande. On y apprend les techniques de base: comment se mettre debout sur la planche et ne pas se laisser déstabiliser par les mouvements de l’eau, comment bien tomber, comment tenir la pagaie et la manier pour avancer en ligne droite et tourner, les notions de sécurité, etc. On prend soin de s’assurer que l’école est certifiée par Pagaie Canada.
On apporte son cellulaire, qu’on glisse dans une pochette à l’épreuve de l’eau, de la crème solaire, un chapeau ou une casquette, des vêtements longs pour se protéger du soleil ou se réchauffer un peu au besoin, des chaussures d’eau, une collation et de l’eau. La planche à pagaie étant considérée comme une embarcation, on n’oublie pas – c’est obligatoire – la veste de flottaison ou le gilet de sauvetage, une lampe de poche étanche (si on sort après le coucher du soleil, avant le lever du soleil ou en période de visibilité réduite), un sifflet et une ligne d’attrape flottante (une corde flottante conçue pour être lancée à une personne tombée à l’eau) d’une longueur minimale de 15 m.
On peut pratiquer la planche à pagaie à plusieurs endroits, comme certains parcs de la Sépaq, qui offrent aussi la location de la planche, de la pagaie et de la veste de flottaison. Ça nous permettra de voir si on aime assez cette activité pour passer à l’étape suivante et acheter une planche. Certaines applications, comme Go Paddling, proposent aussi des endroits où pratiquer cette activité. Mais la meilleure façon de procéder est d’aller sur un plan d’eau avec quelqu’un qui connaît déjà l’endroit. C’est plus sécuritaire… et plus amusant!
Très important
Afin de respecter les cours d’eau et de ne pas les contaminer en propageant des plantes aquatiques envahissantes, comme le myriophylle à épi, on lave bien sa planche avant et après chaque utilisation avec un savon biodégradable si on change de cours d’eau.
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Consultez notre article sur le sujet
Merci à Claudia Labrosse, kinésiologue agréée par la Fédération des kinésiologues du Québec et instructrice certifiée par Pagaie Canada, pour sa collaboration à cet article.