J’identifie mes émotions
C’est la première étape, et il y a plusieurs possibilités pour s’exercer à identifier ses émotions.
- Parler avec une personne de confiance et tenter d’identifier les émotions qui m’habitent;
- M’exercer à observer mes émotions dans différentes situations;
- À la lecture d’un livre ou en regardant un film, prendre conscience des émotions en moi;
- M’inspirer d’images qui illustrent différentes émotions pour chercher à trouver dans mes souvenirs les moments où j’ai ressenti ces différentes émotions. Ou penser à des situations qui pourraient me les faire ressentir;
- Tenter d’apprendre le langage des émotions à l’aide de proches qui détiennent cette capacité émotionnelle;
- Utiliser un journal des émotions pour identifier et noter les émotions que je ressens tout au long de la journée;
- M’arrêter pour ressentir l’émotion dans mon corps, pour voir à quel endroit se situent l’émotion et la sensation;
- Accepter toutes mes émotions. Certaines émotions dérangent, et il serait facile de les condamner (colère, jalousie, honte, etc.). Il est plutôt préférable d’accepter qu’elles fassent partie de la vie.
Je gère mieux mes émotions
Après avoir identifié une émotion, il demeure essentiel de la réguler plutôt que la déverser sur les autres ou de la garder à l’intérieur. Gérer ses émotions permet de se sentir mieux et de préserver de saines relations. Voici des exercices pour y arriver.
- Prendre du recul face à une situation ou à une conversation qui génère une émotion intense. Chercher à comprendre ce que cette émotion éveille en moi comme images, souvenirs ou besoins.
- Situer l’intensité de mon émotion sur une échelle de 1 à 10 (où 1 est la plus faible intensité et 10, la plus forte). Prendre ensuite de bonnes respirations profondes ou pratiquer un exercice de détente (pleine conscience, Jacobson, cohérence cardiaque, yoga, etc.), puis revoir le niveau d’intensité sur l’échelle.
- Écrire tout ce qui me vient en tête sans censure afin de libérer l’émotion et l’évacuer. Puis, lorsque le calme est revenu, me relire pour tenter de comprendre mon émotion. Cela peut aussi être thérapeutique d’inventer une histoire à partir de l’émotion ressentie.
- Dessiner l’émotion ou ce qui me vient en tête pour la représenter, même si c’est abstrait. Puis, lorsque le calme est revenu, regarder mon dessin pour essayer de comprendre mon émotion.
- Certaines personnes ont besoin d’exécuter une activité physique intense pour d’abord diminuer l’émotion. Ça permet de mieux y réfléchir ensuite.
Je développe mon empathie
L’empathie est la capacité à comprendre et à ressentir les émotions des autres. Voici 4 exercices pour développer l’empathie.
- Tenter d’identifier ce que peuvent ressentir les différents personnages de mes lectures ou des films vus;
- Me pratiquer à identifier ce que laissent filtrer comme émotions les propos d’une personne de confiance et vérifier ensuite auprès d’elle;
- Utiliser la reformulation pour vérifier la compréhension mutuelle lors de conversations émotionnelles: «Ce que je comprends de ce que tu ressens c’est… Est-ce bien cela?»;
- Tenter de me mettre à la place des personnes dans différents contextes et vérifier ma compréhension en reformulant dans mes mots ce que je comprends du vécu émotionnel.
L’intelligence émotionnelle est essentielle au bien-être personnel, professionnel et collectif. En connaissant et en comprenant le langage émotionnel et en naviguant à travers lui, on devient des explorateurs de langages infinis. Reconnaissons l’importance de l’intelligence émotionnelle!
En apprendre davantage sur l’intelligence émotionnelle
Merci à Nathalie Parent, psychologue, auteure et conférencière, pour la rédaction de cet article.
